Jung et la psychologie des profondeurs
La psychologie des profondeurs est le terme donné en 1914 à la science de l'inconscient, des profondeurs de la psyché. Il existe plusieurs écoles de pensée qui couvrent à la fois la psychanalyse et la psychologie.
Jung dénomma son courant de pensée « Psychologie Analytique » pour se différencier de la psychanalyse freudienne, car il voit dans l'inconscient une énergie créatrice appelée « Libido » qui dépasse de loin la sexualité et ses pulsions refoulées défendues par Freud.
Ses recherches l'amènent aussi à établir qu'au-delà du psychisme individuel, il y a un inconscient commun à l'humanité qui se retrouve dans les mythes et les légendes du monde élaborés autour de thèmes analogues.
L'hypothèse du Soi comme « entité sur-ordonnée au moi » embrassant le conscient et l'inconscient évolue au fil de ses recherches pour exprimer une expérience intime du divin en soi sans dogme ni institution.
Le processus d'individuation - en se désidentifiant de sa persona (le masque social) , en éclairant son ombre, en intégrant ses polarités opposées (masculin /féminin) pour se centrer sur le Soi - est le chemin vers ce centre authentique, ce feu central.
Les rêves reflètent le parcours souterrain de la psyché et Jung y voit l'expression d'une volonté transcendante. Il y décèle l'expression du désir du Soi à croître. Le rêve porte en lui la matrice d'une possible réalisation du Soi.
Jung aura ces mots pour exprimer le mystère de la dimension créatrice de l'inconscient :
« L'expérience du Soi se fait à travers l'émergence du symbole. Le symbole est le Soi en acte ».
dans "Dialectique du moi et de l'inconscient"